Quand on apprend que l’on souffre d’un cancer du sein, on est confronté à un lexique différent et compliqué qui augmente sans doute le niveau de stress que l’on ressent.
Il est pourtant important de comprendre ce qu’impliquent ces différents mots, pour être actrice de sa santé. Ici, nous faisons le point sur les différentes opérations du sein, en cas de cancer.
Tumorectomie, mammectomie, mastectomie : c’est quoi la différence ?
Le mot tumorectomie sera évoqué par le médecin, suite à l’examen des cellules cancéreuses s’il pense que la préservation du sein est possible. Dans ce cas, l’intervention chirurgicale vise à les enlever, tout en conservant la glande mammaire, l’aréole et le mamelon naturels.
Les mots mastectomie et mammectomie sont deux mots qui ont la même signification médicale : l’ablation totale du sein si l’étendue ou le type de cellules cancéreuses (car il existe différents types également de cancers du sein) ne permettent pas la conservation de ce dernier.
Dans ce cas, après examen complémentaire de la patiente, pour déterminer quel est son état de santé par ailleurs (pas d’autres maladies, le fait qu’elle soit non fumeuse…), il est souvent préconisé de procéder à une reconstruction immédiate du sein. Celui-ci, pour limiter le risque de rejet, est façonné avec des tissus de la patiente.
Pour apporter une bonne symétrie avec le sein naturel, le port d’un soutien-gorge de contention est obligatoire pendant quelques semaines, le temps que la cicatrisation se fasse dans les meilleures conditions.
Opération des seins : prendre le bon soutien-gorge
Il est évident que le frottement induit par les armatures et les coutures pourrait provoquer des irritations ; ce que le médecin tente d’éviter. C’est notamment pour cette raison que le soutien-gorge post-opératoire est obligatoire car il en est totalement dépourvu.
Pendant son séjour en milieu hospitalier ou en clinique, les soins de la plaie seront facilités par son ouverture sur le devant. Pendant quelques temps en effet, ne serait-ce que pour les douleurs, on va recommander à la patiente de ne pas bouger ses bras. Un accrochage dans le dos serait trop difficile pour elle à faire, d’autant qu’il faudrait qu’elle se soulève, alors qu’elle est en position allongée pour se mettre assise, dans le but de le faire.
Au bout d’un moment, la patiente pourra se tourner vers une lingerie classique ou préférer encore pendant quelques temps une lingerie post-mastectomie.
Il faut savoir que quand la reconstruction n’est pas possible, la femme a encore deux choix : laisser sa poitrine plate ou prendre une prothèse en silicone qui n’est pas sous la peau mais amovible.
Dans tous les cas, il faut trouver soit un soutien-gorge avec un seul bonnet, soit une lingerie dans laquelle on puisse mettre cette prothèse pour lui éviter de bouger à chaque mouvement.
Avec une poche en tissu dédiée, la lingerie post-mastectomie se décline également en maillot de bain, pour pouvoir reprendre une activité physique quand on s’en sent capable et ce, sans entrave.
Le sport est bien entendu bon pour la santé, mais cela permet aussi de se concentrer sur d’autres sensations et d’oublier pendant un temps la maladie. Quand on se fait ainsi opérer, cela se couple généralement avec un traitement lourd comme une radiothérapie et il est important de prendre soin de soi, de son corps et d’arriver à porter sur lui un regard indulgent.
Le fait de pouvoir choisir une lingerie glamour tout en étant confortable ; ces deux points étant auparavant antagonistes ; permet une meilleure réappropriation de ce corps qui a changé, pour en supporter les différences et arriver à les accepter au fil des mois.